Comunita Montana Suol d'Aleramo (Italie)
La Communauté de Montagne «Suol d'Aleramo. Communes des Vallées de l'Orba, Erro et Bormida» fut constituée en 1973. Elle comprend 21 communes, s'étend sur une superficie de 42.000 ha et compte une population de 16.000 habitants.
Le siège de la Communauté se trouve à Ponzone, où se tiennent les réunions du Conseil et se déroulent les Activités Institutionnelles. Les bureaux sont aussi décentralisés chez la représentation auprès de la ville d'Acqui Terme.
Les compétences exercées et les expériences acquises par la Communauté se résument principalement dans la gestion du patrimoine naturel et forestier, et dans la conservation, l'entretien et la valorisation du territoire, de ses ressources et de ses richesses culturelles, historiques-architecturales, économiques et gastronomiques.
La Communauté de Montagne gère, en coordination avec les 21 communes dont elle est formée, les services suivants: Guichet unique des activités productives, Guichet de comptabilité, Service social-assistantiel et Service de protection civile.
La zone où a été constituée la Communauté de Montagne, extrême contrefort sud-occidental du Haut Montferrat, se trouve dans la partie méridionale de la Région du Piémont.
Le territoire fut habité dès la préhistoire par des populations liguriennes; ce fut juste la zone d'Acqui Terme qui abrita le centre de rayonnement des Liguriens Statielles, le peuple qui, à l'époque des conquêtes romaines, opposa la plus acharnée des résistances soit aux Romains eux-mêmes, soit aux peuples celtiques, qui contrastaient à leur tour l'expansion romaine dans leurs déplacements en provenance du nord.
Ce fut sûrement grâce aux sites romains préexistants, en plus que par ses thermes, que Acqui devint l'un des centres romains les plus importants.
Danse le haut Moyen Âge ce territoire, où naguère avaient été fondés des établissements romains secondaires tels que Spigno Monferrato et Ponzone, fut soumis d'abord au Comté, puis à l'Evêque d'Acqui.
En pleine époque médiévale, tout le Haut Montferrat faisait partie du Marquisat du Montferrat, dont la Haute Seigneurie exerçait le pouvoir sur les feudataires locaux.
Toutefois, l'influence des Alérame sur le territoire, que témoignaient les vastes propriétés des Marquis del Carretto, fut limitée par celle de la République de Gênes. Cela se produisit d'une façon pacifique, ce qui épargna au territoire, jusqu'au XVe siècle, les événements traumatiques qu'expérimentèrent d'autres terres de frontière au cours des trois premiers siècles du millénaire.
Ce fut uniquement dans la période des grandes guerres européennes que la région, traversée par l'importante voie de communication qui aboutissait à la mer en passant par le col du Sassello, fut ravagée et détruite, surtout par la soldatesque espagnole.
Ensuite, la région suivit le même destin que le Marquisat du Montferrat, et fut englobée dans les domaines de la maison de Savoie.
Après la Seconde Guerre mondiale, tout comme d'autres zones rurales marginales qui ne furent pas touchées par le phénomène de l'industrialisation, la Communauté connut une forte crise démographique.
La «valeur historique et environnementale» de ce territoire est donnée par son ensemble, et non pas par des bâtiments ou des panoramas particuliers, bien que ces derniers soient très «importants».
La Communauté de Montagne est formée pour la plupart de territoires d’altitude, même l’ancien système de liaison entre les communes s’était développé en altitude. Aujourd’hui encore, les deux lignes de faîte principales, celles de Ponzone et de Montechiaro, peuvent être facilement parcourues en voiture.
Le milieu de la ligne de faîte devint particulièrement important au Moyen Âge, aux temps où il fallait fuir devant les envahisseurs et s’établir en des lieux facilement défendables et réciproquement visibles les uns des autres.
Le fond de la vallée, et particulièrement la zone le long du fleuve Bormida, où passe la ligne de chemin de fer qui lie Acqui à Savone, devint de plus en plus important.
Le territoire de la Communauté de Montagne «Suol d’Aleramo. Communes des Vallées de l’Orba, Erro et Bormida» est sans doute l’un des milieux naturels les plus intéressants du Piémont: sa caractéristique principale est l’alternance de paysages typiques des Apennins, riches de ravins et de forêts surtout sur les reliefs exposés au Nord, et de vastes étendues de collines, intensivement cultivées et fortement anthropisées.
L’action érosive des nombreux cours d’eau et des agents atmosphériques a crée au cours du temps une diversification de l’habitat qui a permis la survivance de quelques biotopes marginaux, tels que les calanques, aussi bien que de vastes étendues de dunes tufacées presque désertiques, colonisées seulement partiellement par des genêts et des arbres de bas fût.
Cet ensemble de facteurs si hétérogène est fondamental pour la vie des éléments faunistiques de ces espaces, tels que les mammifères carnivores ou herbivores ou bien les oiseaux rapaces diurnes et nocturnes; leur présence est la preuve que ce milieu n’est pas encore dégradé.